Le télétravail imposé par le COVID a parfois été vécu comme une contrainte. Il fait aujourd’hui valoir ses atouts. Car il offre des perspectives d’évasion aux franciliens autant qu’aux parisiens. Ils sont de plus en plus nombreux à migrer vers des villes moyennes. Epernay veut en profiter pour se développer.
Vivre en province et travailler deux jours par semaine à Paris, c’est une nouvelle donne aujourd’hui favorisée par la pandémie. Le coronavirus a imposé le télétravail aux français qui n’ont pas eu le choix. Ils apprennent désormais à en tirer les avantages. On assiste donc à un mouvement des habitants vers les villes moyennes parce que la qualité de vie y est meilleure. Le parking de la gare de Château-Thierry est ainsi bondé par les voitures de ces nouveaux habitants qui rejoignent leurs entreprises parisiennes en train pour y travailler. Ce mode de vie devient d’autant plus séduisant que la généralisation du télétravail limite désormais ces déplacements à deux journées par semaine. Les municipalités ont évidemment une carte à jouer dans cette évolution. Epernay n’est pas en reste
PARIS, JE TE QUITTE
La capitale du Champagne vient ainsi de nouer un partenariat avec la plateforme “Paris je te quitte” dont la fréquentation a doublé avec le confirment. Le site est destiné aux franciliens qui recherchent une meilleure qualité de vie. Il permet aux municipalités d’y présenter leurs avantages : une vie plus saine, un logement moins coûteux, plus confortable, souvent doté de ce jardin qui a tant manqué aux familles confinées. “Paris je te quitte” permet ainsi à Epernay de faire valoir ses atouts sans exploser son budget de communication. Le partenariat que la ville vient de nouer avec cette jeune start up lui revient à 7000 euros. Une somme dérisoire si on la compare à une campagne de communication traditionnelle, par voie de presse ou d’affichage.
EPERNAY DÉVOILE SES ATOUTS
Franck Leroy, le maire d’Epernay, veut tout mettre en œuvre pour favoriser l’accueil de cette population jeune ou moins jeune, avec ou sans enfants. Il rappelle que les logements anciens de sa ville ont un charme qui a de quoi convaincre, tout comme l’écoquartier en projet à deux pas de la gare. Il ajoute que les travaux soutenus par la région Grand Est vont permettre aux trains Corail d’atteindre les 200 km heure à des tarifs si concurrentiels qui feront oublier le TGV. La mobilisation des communes rurales voisines contribue à cette synergie avec le développement du haut débit. Elles encouragent par ailleurs ce nomadisme en proposant des locaux professionnels partagés aux entrepreneurs individuels.