LE THÉÂTRE DU PEUPLE DE BUSSANG
C’est une histoire dont on ne se lasse pas, celle d’un théâtre crée il y a 121 ans par Maurice Pottecher au cœur des Vosges, pour que la culture soit accessible à tous.
Le public arrivait à Bussang par le train tous les dimanche depuis Epinal ou Nancy pour y découvrir des créations souvent écrites en patois vosgien.
A Bussang Maurice Pottecher était ce qu’on appellerait aujourd’hui un patron rouge. Il a amélioré les conditions de travail de ses ouvriers, refusant par exemple d’employer des enfants.
C’est à lui qu’on doit ce Théâtre du Peuple. La première expérience de décentralisation culturelle est donc née à Bussang, et elle continue à faire vivre chaque année le plus ancien des festivals d’été .
Le bâtiment n’est fait que de bois. Il fait penser à une grange de l’extérieur, à une cathédrale dés qu’on en franchit le seuil.
Le Jugendstil et Majorelle s’y s’ont exprimés sans ostentation car c’est bien la simplicité qui fait la beauté de ce lieu.
La voûte peut abriter 850 spectateurs sur des bancs… de bois !
Voilà pourquoi le festivalier averti n’arrive jamais sans un ou deux coussins.
Mais qu’on soit mal assis, ou peu emballé par le spectacle, quand l’arrière scène du théâtre s’ouvre en grand sur la forêt vosgienne, tout le monde est séduit.
PAR L’ART POUR L’HUMANITÉ
La devise s’affiche au dessus de la scène et c’est elle qui guide aujourdh’ui encore les artistes qui animent le lieu avec beaucoup de générosité.
Leurs créations attirent le public d’anneé en année, de génération en génération. Car il n’est pas rare que les grands parents y conduisent leurs petits enfants pour leur faire découvrir la scène où ils ont été de jeunes comédiens amateurs.
31 000 spectateurs l’an passé, au moins autant cette année.
En cet été 2016 ils sont déjà venus en rangs serrés pour « Les Songes d’une Nuit d’Eté » mis en scène par Guy Pierre Couleau. Et c’est une auteure contemporaine, Sadef Ecer, qui est mise en scène par Vincent Goethals dans Lady First jusqu’au 27 Août. La chute d’un dictateur racontée dans un printemps arabe burlesque ou Facebook et Twitter ne cachent pas leurs rôles, tandis que les « formats courts » du festival font une part belle ou grinçante à la thématiques des migrations de tous bords.