La collection japonaise d’Alfred Gérard bientôt visible au Musée Saint Rémi de Reims
Elle est à elle seule un véritable musée d’ethnographie japonaise qui dort dans les sous sols du Cloitre Saint Rémi à Reims… mais plus pour longtemps. Alfred Gérard a fait don de ce trésor à sa ville en 1891. Cet homme d’affaire à été le première français à obtenir un visa pour le Japon à la faveur de ses activités de représentant d’une maison de thé anglaise, avant de prospérer dans le commerce des tuiles et des briques rouges. Les tuiles Gérard restent aujourd’hui encore la marque des constructions du 19ème siècle au Japon, et le lieu de fabrication de ces matériaux y est classé trésor national. Au fil d’un séjour de 15 années à Yokohama , Alfred Gerard a rassemblé une impressionnante collection de de 2400 pièces, pour la plupart dans un état de conservation exceptionnel. Certaines d’entre elles , environ un tiers de la collection, ont une valeur inestimable. La bonne nouvelle, c’est que ce trésor aura bientôt la place qu’il mérite au Musée Saint Rémi puisque sa présentation y est annoncée pour 2018.
Japon quand tu nous tiens
2018, c’est une manière d’affirmer les liens indéfectibles qui unissent la ville de Reims au Japon. L’année correspond en effet au cinquantenaire de la disparition de Leonard Foujita, le plus japonais des rémois. C’est à la Basilique Saint Rémi qu’il a été touché par la grâce avant de se faire baptiser à la Cathédrale. Ses héritiers , fidèles aux volonté de sa veuve, on fait don de prés de 700 oeuvres de l’artiste à la ville de Reims. Un joyau dont on attend impatiemment le mise en valeur. Les restes de Leonard Foujita, comme ceux de sa dernière épouse Kimiyo, dorment à l’abri de la chapelle magnifiquement décorée par le peintre,alors âgé de 80 ans, dans les jardins des Champagne Mumm à Reims. Ceci grâce à René Lalou,mécène et amis de l’artiste qui dirigeait à lépoque la maison de champagne rémoise. La chapelle est un lieu de recueillement incontournable pour les nombreux japonais qui viennent à Reims, d’autant qu’une partie de ses fresques évoquent le drame d’Hiroshima. Les mieux informés d’entre eux poussent parfois jusqu’au cimetière de Bezannes où un traditionnel portail japonais , ou torii, signale la tombe d’Alfred Gérard.