Devant la Cour d’Assises de la Marne, en Juillet 2016, Sylvain Dromard avait pu donner l’impression de ne pas vouloir charger Murielle Bonin. Cette fois, il l’accable dés l’ouverture de l’audience. Mais il est vrai que pour ce procès en appel, plus rien n’est pareil. Ceux que l’on a surnommé les amants diaboliques comparaissaient libres à Reims. Il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de son épouse. Elle a écopé de 18 ans pour complicité. Aprés 14 mois de détention ils ne sont plus que l’ombre d’eux même alors que s’ouvre leur second procès, en appel cette fois à Troyes. Le visage défait, Sylvain Dromard affirme qu’il devrait être sur les bancs des parties civiles aux côté de ses deux filles, parce qu’il n’a pas tué leur mère . « Je suis innocent, je n’avais aucune raison de la tuer. » Et désignant son ancienne maîtresse : « C’est certainement elle qui l’a tuée. Murielle Bonin repond d’une voix blanche. « Je n’ai pas voulu cette mort.Pour moi la mort ce n’est pas possible. C’est lui qui me rendait malheureuse. J’ai été manipulée, soumise et violentée. »
La Cour consacrera cette fois 8 jours d’audience à cette terrible affaire : l’assassinat de Laurence Dromard, la coiffeuse de Saint Martin d’Ablois, découverte dans une mare de sang à son domicile par son mari le 15 juillet 2010. Comme le suggère Sylvain Dromard ce soir là, les gendarmes se mettent sur la piste d’un cambriolage crapuleux. Il faudra plusieurs mois d’une enquête laborieuse pour que le mari soit placé en garde à vue en Novembre, en même temps que sa maîtresse. Elle finit par dénoncer son amant en livrant le récit détaillé d’un crime sordide dont il ne lui avait épargné aucun détail. La Cour devra donc sonder, une fois encore, les relations tumultueuses et très charnelles d’un couple qui s’est peut être aimé, mais sans trouver le bonheur. Dans la salle d’audience, en face du boxe des accusés deux jeunes filles se serrent l’une contre l’autre en retenant leurs larmes. Clarisse et Chloé ont perdu leur mère. Elles veulent retrouver leur père, continuer à croire qu’il est innocent. Voilà pourquoi elles quittent la salle dès que la Présidente les a informées du moment où on les entendra. Elles ne reviendront pas avant vendredi
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