C’est une bonne nouvelle : le Château de Courcelles vaut à nouveau le détour. En proposant une cuisine contemporaine et inventive, le chef Lucas Vannier a su rajeunir ce lieu magique, et c’est exactement ce qu’on attendait.
Il a fréquenté les grands étoilés d’Arbois ou de Joigny avant de prendre les commandes des cuisines du château axonais. C’est là, entre Reims et Soissons qu’il soufflera ses trente bougies, même s’il en parait cinq de mois. La carte est donc celle d’un jeune chef qui privilégie les produits de proximité. Parsemé de copeaux de truffes dans son nid de lentillons rose de Champagne, l’œuf annoncé « parfait » sur le menu l’est vraiment, et le mariage de la Saint Jacques et du topinambour l’est aussi. Cette maitrise ne se perçoit pas encore sur les amuse bouches et les desserts, mais c’est sans doute une question de temps. Les bons champagnes sont là, les prix sont justes, l’élégance suprême du château apporte sa part au bonheur. Peu-être ce lieu d’exception serait-il encore mieux servi par un service un tantinet plus branché ?
