Les supporters bastiais jugés à Reims
Des peines de 1 à 5 mois assorties du sursis ont été requises par le Procureur de la République de Reims contre 7 supporters du SC Bastia.
UN PROCUREUR DROIT DANS SES BOTTES
Car la police rémoise a bien été confrontée, pendant et après la rencontre du 13 Février 2016, à des violences et outrages delictuels.Mieux que personne, Fabrice Belargent connait les éléments de ce dossier sensible : les torches fumigènes tirées dans le stade puis dans la rue en direction des policiers , les insultes inqualifiables contre les « sales français », jusqu’à ce tag faisant référence à l’assassinat du Prefet Erignac .Vidéos, scellés, procès verbaux en attestent.La provocation était partout et les forces de l’ordre n’ont eu qu’une idée en tête : faire repartir très vite ce bus de supporters qui n’avait rien à voir avec la grande majorité des 180 corses qui s’étaient déplacés.Sollicité pour apaiser les troubles fêtes le président du SC Bastia a d’ailleurs refusé de s’impliquer, parce qu’il ne voulait pas être assimilé à ceux là.Ils ne sont donc pas remontés dans le bus parce qu’ils voulaient en découdre absolument, méthodiquement et c’est ce qu’il faut juger.
« UN PROCÈS ORDINAIRE … ET EXCEPTIONNEL »
Un jeune homme de 22 ans rappelle le Procureur à perdu un oeil dans des heurts avec la police, ce qui ne devrait jamais arriver.L’enquête de l’IGPN doit faire la lumière sur les circonstances exactes de cette affaire là, dire si les blessures de Maxime Beux ont été provoquées par un tir de flash ball ou par la chute qui a suivi.Les versions des deux camps divergent.Il faudra aussi revenir sur ces vidéos produites à l’audience par le Parquet de Reims.Des images gênantes où on voit un policier frapper à coup de grenade lacrymogène un jeune homme à terre (un mineur qui sera jugé plus tard) « parce qu’il refuse de montrer ses mains » , c’est l’explication qui est donnée à l’audience.Mais malgré la bataille médiatique, malgré les indignations et les menaces de soulevement en Corse, malgré les plaintes pour violences contre les policiers, les 7 prévenus seront jugés.
Le Tribunal rendra sa décision le 13 Mai.
Le 21 Mars 2016