- Le Festival des Bisqueers Roses de Reims bat son plein. Danses, cinéma, concert, conférence. L’association organisatrice Ex Æquo de Reims ne s’interdit aucune discipline dans une programmation qui affiche les cultures LGBT, cette année plus particulièrement autour de la thématique du corps. Le lancement de la première édition du festival, il y a 16 ans dans les locaux de l’association, avait été très confidentiel. Cette année, les Bisqueers Roses ont déplacé Frédéric Potier, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGBT, sous la verrière du Manège de Reims et devant un public nombreux pour le lancement d’un festival qui s’impose désormais dans le paysage culturel français. Une vraie reconnaissance pour Ex Aequo, qui à longueur d’année nous apprend à vivre ensemble, à lutter ensemble contre les discriminations. Tout comme le Maire de Reims Arnaud Robinet, Frédéric Potier a dit l’importance de lutter contre la haine de ceux qui sont différents, contre la méfiance et les préjugés. Ensemble ils ont affirmé leur volonté d’accompagner la lutte contre l’homophobie en pérennisant les crédits utiles à cette cause. Ils ont rappelé la nécessité de mener des actions pour sensibiliser les jeunes. Ex Æquo a reçu l’agrément de l’Education Nationale en 2010 ce qui lui permet de porter un message de tolérance en milieux scolaires. Un milliers de jeunes ont été concernés par cette démarche l’an passé et l’association n’a pas assez de bénévoles pour répondre aux demandes toujours plus nombreuses des établissements. Ce travail porte ses fruits. « Les regards sont moins accusateurs, les tabous commencent à tomber » commente Olivier Nostry, le Président d’Ex Æquo. « Mais la bête est toujours vivante. Dés qu’il y a un débat sur la parentalité, sur la PMA, les propos homophobes ressurgissent. » Dans une ville marquée par le terrible assassinat de François Chenu il y a 15 ans parce qu’il était homosexuel, le festival des Biqueers Roses de Reims milite cette année encore pour que les questions de genre et la culture LGBT soient partagées sans peur et dans la fête.
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Lire par ailleurs : Brahim Bouaram François Chenu, deux victimes de l’homophobie http://www.moniquederrien.com/?p=805