Les oeuvres d’Evelyn Taocheng Wang, actuellement exposées au FRAC de Reims, font le récit d’un air du temps universel. Elles nous sont familières malgré leur étrangeté. L’artiste est chinoise, elle vit à Rotterdam. C’est une explication. Sa passion pour l’élégance à la française en est une autre. Pour mieux comprendre il faut ajouter que cette jeune femme, elle a 38 ans, est une fervente admiratrice des créations d’Agnes B dont elle a pu s’offrir quelques créations au prix d’efforts financiers considérables. Et puis elle les a offertes à ses amis en leur demandant d’écrire ce que l’élégance de ces cadeaux leur inspirait. Ils ont répondu en dissertant sur leur propre vie ou sur tout autre chose. L’exposition « Diffuser l’élégance » raconte ces témoignages dont des extraits sont repris sur des dessins ou sur d’immenses bannières.
FOUJITA, BIEN SÛR
Evelyn Taocheng Wang a toujours peint sur du papier de riz, c’est la première fois qu’elle utilise de la peinture acrylique sans craindre d’offenser ses calligraphies en mêlant deux techniques, occidentales et chinoises. Impossible de ne pas associer Foujita et sa réécriture des corps à cette exposition.
L’importante collection du Musée des Beaux Arts de Reims témoigne de cette audace de l’artiste.Trois oeuvres du plus rémois des peintres japonais ont ainsi pris leur place au FRAC pour accompagner Evelyn Yancheng Wang. Car les deux artistes, vivant leur art de plain pied dans l’occident, ne se sont jamais départis de leur culture orientale.
« DIFFUSER L’ÉLÉGANCE » AU FRAC DE REIMS JUSQU’AU 23 FÉVRIER 2020