Jonathan Lautour est poursuivi pour non dénonciation de mauvais traitements commis sur un enfant. Il vivait avec son épouse dans une tour du quartier des Châtillons à Reims. Il entendait les cris de Tony, les hurlements et les coups de son beau-père. Il n’était pas le seul à entendre, comme l’a rappelé le président du Tribunal Correctionnel de Reims au premier procès de Jonathan Lautour. Le procureur Mattthieu Bourrette avait d’ailleurs demandé que sa culpabilité soit reconnue, sans qu’il soit pour autant condamné. Mais il a été relaxé, d’abord par le Tribunal Correctionnel, et une seconde fois par la Cour d’Appel.
Le compte rendu de la première audience est ICI
Après cette deuxième relaxe, le Procureur Général de Reims s’est pourvu en cassation et l’arrêt de la Cour d’Appel vient d’être annulé. La Cour de Cassation considère que Jonathan Lautour ne pouvait pas ignorer les mauvais traitements subis par l’enfant. Il devait donc, comme le stipule le code de procédure pénale, en informer les autorités judiciaires ou administratives. Le voisin de Tony sera ainsi jugé une nouvelle fois à la Cour d’Appel de Reims, par d’autres juges que ceux qui l’ont relaxé en décembre 2020.
La mère de Tony et son conjoint ont été jugés quant à eux par la Cour d’Assises de la Marne en février dernier.
Un compte rendu du procès d’Assises ICI
Loïc Vantal, le beau-père de l’enfant, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Sa mère, Caroline Létoile, à écopé de 4 ans d’emprisonnement. L’avocat général Matthieu Bourrette avait réclamé une peine de 30 ans pour son conjoint. Le parquet général a fait appel du verdict. La mère de Tony et son ex-compagnon seront donc rejugés en appel à Reims dans les mois qui viennent.