Jonathan Lautour vivait dans le quartier des Châtillons à Reims, dans le même immeuble que le petit Tony. Juste en dessous de l’appartement où l’enfant de trois ans a été battu à mort par son beau-père en décembre 2016 sans que personne n’ait donné l’alerte.
Poursuivi pour non dénonciation de mauvais traitements, Jonathan Lautour a été jugé et relaxé deux fois. Le compte rendu de l’audience correctionnelle est ici ici
Mais le parquet général a décidé de se pourvoir en cassation après sa relaxe, confirmée par la Cour d’appel de Reims le 7 Janvier 2020. Dans le communiqué adressé à la presse, ce pourvoi est motivé par le fait que le prévenu “avait connaissance des maltraitances”, sans les avoir dénoncées à une autorité pénale ou administrative comme l’exige le code pénal. Par ailleurs le communiqué du Parquet Général ajoute qu’une dénonciation aurait sûrement permis d’éviter la mort de cet enfant de trois ans.
BEAUCOUP SAVAIENT
L’avocate du prévenu, Ludivine Braconnier, rappelle que beaucoup d’autres personnes ont pu s’inquiéter des traitements infligés à Tony, sans avoir agi …et sans être poursuivis. Car l’application du code pénal peut être discutée s’agissant de la connaissance des mauvais traitements et de leur nature. Lire aussi : Enfance maltraitée
Le pourvoi en cassation du Parquet Général intervient à 3 semaines du procès du beau-père de Tony. Loïc Vantal doit comparaître devant la cour d’Assises de la Marne. Il sera jugé pour les violences qui ont entrainé la mort du petit Tony quelques jours avant Noël. Caroline Létoile, la mère du petit garçon comparaîtra libre. Elle comparaît pour non dénonciation de mauvais traitements et non assistance à personne en danger.