Après des affrontements avec la police en marge du match Reims- Bastia du 13 Fevrier dernier, 7 supporters corses ont été condamnés trois mois plus tard à des peines allant jusqu’à 2000 euros d’amende pour outrage et rebellion. Ils ont fait appel, mais leur procés vient d’être reporté au 16 Fevrier. En raison d’un problème technique, les prévenus et leurs avocats n’ont pas eu la possibilité de visionner, comme ils le souhaitaient, l’intégralité des 4 heures de vidéo de surveillance filmées ce soir là au stade et dans le centre de Reims.
NOUS SOMMES CONFIANTS
Les supporters Bastias ont plus que jamais la conviction d’avoir été injustement condamnés. Et aprés avoir pu visionner le quart des vidéos hier à la Cour d’Appel de Reims, celle qui concerne le stade et ses abords, la défense se disait confiante. Pour Maître Fabiani, les images qu’il a pu découvrir hier en même temps que les supporters dans la salle qui a été mise à leur disposition, ces images ne montrent pas les désordres décrits dans le rapport de police. Plus grave encore selon l’avocat, elles le contrediraient sur un point trés précis , montrant que les policiers usaient de 3 pistolets flash ball alors qu’ils n’en est mentionné qu’un dans la procédure. Il faudra attendre les 16 Février prochain pour assister à un débat contradictoire. Les avocats de policiers ont en effet choisi de ne pas participer au visionnage hier afin de ne pas gêner les échanges entre les prévenus et leur défense et ils n’ont fait aucun commentaire
L’OMBRE DE MAXIME BEUX
Les rapports courtois des 2 parties hier à la Cour d’Appel de Reims contrastent singulièrement avec les manifestations de violences déclenchées, presque au même moment, à Bastia pour dénoncer le fonctionnement de la justice dans cette affaire. Ce n’est pas une première. Dès le lendemain des affrontements de Reims un rassemblement de soutien à Maxime Beux avait dégénéré sur l’ile. Maxime Beux, un étudiant de 20 ans supporter du SC Bastia a perdu un œil dans les affrontements du 13 Février à Reims. Atteint par un tir de flash ball, c’est sa version, tandis que les policiers affirment qu’il a fait une chute sur un poteau du Cours Langlet. Le cas de Maxime Beux fait l’objet d’une enquête de l’IGPN, la police des polices, dont on attend qu’elle fasse toute la lumière sur l’origine de ces blessures. Privé d’un oeil, le jeune homme a tout de même participé en Corse à une de ces manifestations musclées débouchant sur la mise en examen le 22 Novembre dernier de plusieurs participants, dont Maxime Beux. Deux des manifestants ont par ailleurs été placés en détention provisoire aprés la découverte d’engins explosifs artisanaux. L’un d’entre eux , qui fait partie des prévenus de Reims a la Cour d’Appel, est arrivé et reparti sous escorte.