LE GENOCIDE RWANDAIS RACONTÉ AUX ÉTUDIANTS DE SCIENCES PO
« Dans la famille de ma mère il n’y a plus personne.
Beaucoup d’enfants sont fous. C’est une génération sacrifiée.
Le gouvernement rwandais a instauré la réconciliation comme un programme, un incontournable, parce qu’il n’y a pas d’autre solution.
Mais comment peut on supporter de croiser chaque jour son violeur ou le tueur de ses parents ! »
Dafroza Gauthier n’est pas du genre à larmoyer, et ses mots n’en ont que plus de portée.
Avec son mari Alain, elle acumule les preuves afin d’engager des poursuites contre les génocidaires présumés qui coulent des jours paisibles en France où ils sont tout à fait intégrés.
Le couple, qui vit à Reims, y consacre tout son temps, toute son énergie.
Alain et Dafroza Gauthier vont au Rwanda plusieurs fois par an pour entendre les tueurs, libres ou detenus, qui livrent leurs souvenirs sans retenue.
Ce sont ces récits « calmes et distancés » qui permettent le dépôt plaintes contre ceux qui se sont réfugiés en France ou en Belgique.
22 poursuites en 15 ans….mais la justice est très lente.
Le procès de 2 génocidaires présumés s’ouvrira tout de même le 10 Mai prochain devant les Assises de Paris pour une durée de 6 semaines.
Pour en savoir plus :
collectifpartiescivilesrwanda.fr
Le 12 AVRIL 2016
PERPÉTUITÉ
A l’issue d’un procés de 2 qualifié d’historique les deux anciens bourgmestres ont été condamnés le 6 Juillet par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité.
Octavien Ngenzi ,58 ans, et Tito Barahira, 65 ans, ont été jugés coupables de crime contre l’humanité et génocide.
Le 6 Juillet 2016
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