La mère de Tony et son compagnon comparaissent ensemble devant les Assises de la Marne. Caroline Létoile n’a pas su protéger son enfant des coups que lui a porté Loic Vantal pendant plusieurs semaines, jusqu’à sa mort. Deux accusés pour un procès qui concernera aussi ceux qui savaient et qui se sont tus.
Le petit Tony est mort à l’âge de trois ans après une lente agonie le 26 Novembre 2016. Le compagnon de sa mère le rouait de coups d’une violence extrême. Le décès de l’enfant est dû à une rupture de la rate provoquée par des coups de poings portés au niveau de l’abdomen dans les jours qui précédaient.
LES COUPS, SANS RELÂCHE
Loic Vantal est jugé pour des coups mortels, aggravés parce qu’ils ont été portés sur un enfant. Ce déchaînement de violence a duré une semaine. Mais il a été précédé de maltraitances sévères pendant plus d’un mois. Ce que la justice qualifie de violences habituelles. Le calvaire de Tony a commencé avec l’arrivée de Loïc Vantal dans l’appartement de la jeune mère, Place des Argonautes à Reims. Caroline Létoile, alors âgée de 20 ans, n’a pas su s’interposer face au déchaînement de violence de son nouveau compagnon.
SILENCE COUPABLE
Elle est jugée pour non dénonciation de mauvais traitements. Les occasions de donner l’alerte n’ont pourtant pas manqué. Elle a justifié son silence par sa peur des représailles. Le père et la grand mère de Tony se sont portés partie civile aux côtés de 6 associations de protection de l’enfance. Jonathan Lautour, un voisin du couple, a déjà été jugé par le Tribunal Correctionnel de Reims, pour non dénonciation de mauvais traitements. Il a été relaxé en première instance et en appel mais le Parquet Général s’est pourvu en cassation. Il sera peut-être jugé une troisième fois.
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Le silence de tous ceux qui auraient pu agir, (enseignants, voisins, famille), a été plusieurs fois évoqué au cours des deux précédents procès de Jonathan Lautour.