L’agression sauvage de Florence Dromard est
jugée cette semaine aux Assises de la Marne
LE RAPPORT DU DIRECTEUR D’ENQUÊTE ACCABLE LES ACCUSÉS
« C’était une scène d’horreur. On pataugeait dans le sang , il y en avait partout ».
Les pompiers sont arrivés les premiers sur place. Six ans plus tard ils restent choqués.
Le directeur d’enquête intervient après eux dans un tout autre registre, celui d’une recherche minutieuse qui a mobilisé 6 gendarmes. Et pour ce témoin les détails du dossier accablent les accusés : le mari de la coiffeuse de Saint Martin d’Ablois, qui comparaît pour l’assassinat de son épouse, et l’ex maitresse jugée pour complicité.
COMPLICE OU INSTIGATRICE ?
L’enquêteur est convaincu que Murielle Bonin a poussé son amant à passer à l’acte le 15
Juillet 2010….et il cite ses SMS : j’ai peur de te perdre, tu m’avais dit avant le 17 !
Murielle Bonin qui a détruit la carte sim de son téléphone et vidé son ordinateur.
Murielle Bonin qui continue à voir son amant après le crime,en secret ,dans des chambres d’hôtel ou sur des parkings.
Murielle Bonin qui a fait des recherches sur internet pour se procurer une arme au mois d’Avril, après avoir été frappée par l’épouse trompée.
Elle achète finalement une batte de base ball, sans se cacher, en payant par chèque Chez Décathlon…et quand elle apprend de la bouche de Sylvain Dromard qu’il l’a brûlée pour faire disparaître l’arme du crime, eIle en achète une deuxième, identique, cette fois payée en liquide à Besançon.
Elle a finit par parler au bout de 48 heures de garde à vue, dit l’enquêteur, parce qu’elle a eu peur qu’on lui attribue l’entière responsabilité du crime.
FORTES PRÉSOMPTIONS
Après cette dénonciation, les failles du discours de Sylvain Dromard sont devenues des présomptions de culpabilité troublantes.
L’entrepreneur dit avoir laissé son épouse dans leur maison de Saint Marin d’Ablois pour rencontrer un client à Epernay.
Florence Dromard aurait refusé son invitation à dîner au restaurant pour préparer le camping-car avant leur départ en vacances le lendemain.
Seulement voilà, l’établissement était fermé et ils le savaient tous les deux puisque Sylvain Dromard avait téléphoné le matin, en présence de son épouse, pour réserver.
Sylvain Dromard explique aux secours qu’il a découvert son épouse agonisant dans une mare de sangs à son retour d’Epernay. Il aurait alors tenté de la réanimer.
Mais l’enquête a pu établir qu’il lui a fallu plus de 20 minutes avant d’appeler les secours, ce qui est trés long…et sans alerter les voisins.
Les gestes de Sylvain Dromard, le jour de la reconstitution, ne collent pas avec les constatations des experts qui ont étudié les lieux.
Les pompiers et les gendarmes très vite sur les lieux, ont été surpris qu’il se dise victime d’un cambriolage avant d’évoquer l’agression de son épouse.
Quand il a fait le récit détaillé du drame à sa maîtresse, Sylvain Dromard a expliqué qu’il avait jeté les bijoux dans un étang et fait disparaître l’argent liquide pour étayer la thèse d’un vol crapuleux.
Comble de l’horreur, Laurence Dromard aurait survécu aux coups sauvagement portés portés par son mari avant son départ pour Epernay. Elle était toujours vivante à son retour.
Il aurait donc du l’achever en l’étouffant, c’est ce qu’a rapporté sa maîtresse.
Et d’aucuns se sont étonnés, à la barre, de la façon dont il demandait si elle était morte , si elle pouvait parler, pendant que le médecin du SAMU tentait de la réanimer.
Le 29 Juin 2016