Rachel Lambert, l’épouse de Vincent Lambert, et ses parents en ont été informés hier par le Docteur Sanchez du CHU de Reims : si tout se passe comme prévu, le processus d’arrêt des soins désormais validé par toutes les instances judiciaires, sera mis en oeuvre dans la semaine du 20 Mai sous forme d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès, dans les conditions prévues par la loi Léonetti-Claeys. Ce serait la fin d’un insoutenable bras de fer judiciaire de 5 années. Il oppose les parents de cet ex infirmier de 42 ans à son épouse mais aussi au CHU de Reims. Vincent Lambert est tétraplégique, en état neurovégétatif depuis un accident de la route en 2008. Avant le Docteur Sanchez, deux autres médecins ont tenté sans y parvenir de mettre fin à ce qu’ils considéraient comme une obstination déraisonnable. Le praticien aujourd’hui en charge de Vincent Lambert bénéficie cette fois du soutien affiché du ministère de la santé. Ce qui pourrait lui permettre d’aller au bout d’une décision collégiale mûrement réfléchie. Après cette longue attente Vincent Lambert est devenu un symbole du débat sur la fin de vie. Les avocats des parents de Vincent Lambert ont maintes fois brandi l’épouvantail d’une « condamnation à mort » ou, plus horrible encore, puisque l’alimentation et l’hydratation artificielle sont en effet les seuls soins dont il bénéficie, celui d’une « lente mort par déshydratation ». Les accompagnants des malades en fin de vie, proches ou soignants, peuvent d’ailleurs regretter parfois que la loi n’aille pas jusqu’à prévoir une prescription létale.