TRENTE ANS DE RÉCLUSION CRIMINELLE POUR CHACUN DES AMANTS TUEURS
Elle s’était fabriqué une image de femme maltraitée par son mari, une femme paumée, mal dans sa peau et sans ressource….mais les jurés ne l’ont pas suivie. Car bien plus que les mots de Sophie Richard à l’audience, il y a eu cette profusion de SMS et de messages vocaux échangés avec son amant Sebastien Chantereau et avec son mari qu’elle a délibérément décidé de supprimer.
COUPABLE AUTANT QUE L’ASSASSIN
Sophie Richard est bien l’instigatrice de l’assassinat de son mari, elle a tout orchestré. Elle a rencontré Julien Thevenet en 2011, ils se sont mariés en 2013, elle est devenue la maîtresse de Sebastien Chantereau 6 mois plus tard, en Septembre, quand elle comprend que son mari va la quitter. Elle rencontre cet amant sur Internet, comme pour chacune de ses nombreuses liaisons… parce que je suis timide dit-elle. Il a le bon profil. Satan est omniprésent sur son mur. Il a vécu l’abandon dans l’enfance, il est dans une quête d’amour permanent, trés facile à accrocher. Il devient son protecteur. Celui qui la vengera des violences conjugales et des brimades qu’elle n’a jamais subies. Le pacte criminel est scellé. Et quand il faiblit dans ses intentions meurtrières, elle menace de se suicider. Ce sont les textos qui le racontent. Elle lui fait croire que le divorce annoncé par son mari va la priver de ses enfants et de sa maison. Mais ses échange avec le jeune père disent exactement le contraire. Aprés avoir drogué Julien Thevenet , le soir du crime, elle prévient son amant sur son portable. Dépêche! Grouille ! Cours ! Il devra boire quelques verres pour se donner du courage
A QUI PROFITAIT LE CRIME ?
L’assurance vie contractée par Julien Thevenet aurait pu lui rapporter plus de 200 000 euros après son décès. Sylvie Richard avai pris la peine de s’en informer auprés de l’AGPM . La compagnie d’assurance avait été surprise de cette démarche inhabituelle. Carl’amour de l’argent est plus fort que tout chez Sylvie Richard. Ses beaux parents l’ont expliqué à la barre. Ils avaient compris qu’il fallait payer pour acheter les visites du couple à Gardane et pour s’assurer sa bonne humeur ensuite. L’argent a bien été le mobile d’un crime abject dont elle a été l’instigatrice, et c’est avec son assistance que le crime a été commis.
DES PARENTS SOULAGÉS PAR LE VERDICT
Les jurés ont donc jugé Sophie Richard aussi coupable que son amant. Ils l’ont par ailleurs déchue de ses droits parentaux, ce qui rassure les parents de Julien Thevenet. Ils ont la garde de leur petite fille. Ils ont tout fait pour qu’elle continue à voir sa mère malgré la difficulté d’organiser des parloirs à la maison d’arrêt de Chalons en Champagne, alors qu’ils vivent et travaillent à Gardane. Mais les services sociaux ont décidé, avant même le procès de Sophie Richard, de mettre fin à ces rencontres qui perturbaient l’enfant. Les grands parents sont soulagés parce qu’ils sont convaincus de la dangerosité de la mère d’Aurélie. Ils la perçoivent comme une manipulatrice capable du pire comme en attestent les circonstances terrifiantes de la mort de leur fils.