Audrey Azoulay, Ministre de la Culture et de la Communication, vient de l’annoncer à Charleville : au même titre que les autres disciplines artistiques, l’art de la marionnette bénéficie désormais d’un label national attribué par l’Etat. C’était une demande pressante de tous ceux qui oeuvrent aujourd’hui dans ce mode d’expression si diversifié. Ils pourront donc prétendre au statut d’artiste. Cette mesure conforte par ailleurs les structures dédiées à cet art, financièrement et juridiquement, en particulier celles de Charleville Mézières
Capitale mondiale de la marionette
Ce titre, déja trés mérité par Charleville Mézières, n’en est que plus légitime. L’Ecole Nationale Supérieure de la Marionnette et l’Institut National de la Marionette sont une référence dans tous les pays où elle se pratique, autant dire dans le monde entier. L’ENSM est une école d’excellence. Elle forme pour la première fois cette année deux promotions de 70 élèves gràace à une dotation supplémentaire de l’État pour un montant de 149 000 Euros. Les lauréats 2017 seront donc titulaires du nouveau diplôme national supérieur professionnel de comédien, spécialité marionnettiste. Les nouveaux locaux de l’école, actuellement en construction, seront inaugurés en Septembre prochain pendant le Festival Mondial des Théâtres de la Marionette.
La Biennale 2017 se prépare
La ministre de la culture l’a dotée d’un budget supplémenaire de 80 000 euros. Du 16 au 24 Septembre, le 19ème Festival Mondial de la Marionnette accueillera des artistes des 5 continents. S’y produiront aussi les compagnies en résidence à Charleville, financièrement soutenues par le festival. La capitale ardennaise est bien le creuset de la création pour les marionnettistes. Durant le festival les compagnies (il y en aura plus d’une centaine) seront accueillies chez l’habitant , puis accompagnées par les 500 bénévoles qui assurent chaque année la logistique de la biennale. C’est ce qui fait le charme de cette manifestation dont les balbutiements remontent à 1941. Derrière Jacques Félix, huit Scouts de France inventaient les « Petits Comédiens de Chiffons ». En cette noire période, la petite troupe de marionnettistes trés amateurs allait à la rencontre des enfants ardennais pour les distraire distraire avec des bouts de ficelle…et de chiffons. Soixante quinze ans plus tard, le festival a acquis ses lettres de noblesse, mais sa notoriété n’a pas émoussé les principes de solidarité et de partage de ses origines.