Trois CGTistes des champagnes Veuve Clicquot-Krug, dont le secrétaire du Comité d’Entreprise, viennent d’être condamnés à des peines de 6 à 8 mois de prison avec sursis pour harcèlement moral ou sexuel sur des collègues. Cet arrêt de la Cour d’Appel de Reims sanctionne des pratiques dénoncées par de nombreux salariés
Quatre salariés seulement, dont un cadre, ont osé porter plainte.D’autres , beaucoup plus nombreux, ont preferé rester anonymes par peur des représailles. Cette trentaine de témoignages a pourtant conduit l’Inspection du Travail à alerter la direction des prestigieuses maisons de champagne rémoises dès le mois de Décembre 2014. Le document fait état de harcèlement moral et sexuel de la part des représentants de la toute puissante CGT du champagne.
MENACES BRIMADES INSULTES
Elles s’adressent aux ouvriers mais aussi aux cadres supérieurs, car la perspective d’une grève ne peut jamais être écartée.
Et ces manifestations sont du plus mauvais effet sur les actionnaires.
C’est toute la force de la CGT ultra majoritaire dans le champagne. Elle garantit les salaires des ouvriers les mieux payés de France, autour de 4500 euros mensuels pour 35 heures au maximum par semaine.
Celui qui refuse de faire grève ou de prendre sa carte, celui qui dépasse les quotas de production fait preuve d’un zèle coupable sanctionné par la mise à l’écart, l’humiliation .
Ces souffrances ont été gérées jusqu’à présent par une politique de temporisation ou de mutations de la part de la direction.
L’arrêt de la Cour d’Appel lui laissera peut être les coudées plus franches.
Pourtant dès que les condamnations ont été connues les victimes ont été la cible de violences de la part de certains des CGTistes qui étaient venu soutenir leurs ténors.
Des victimes qui n’ont toujours pas trouvé la sérénité, même si la justice les a entendues.
Décembre 2015