Le piège qui s’est refermé sur Jeanne Marie Desramault a été diabolique. De la séduction à la participation active, Monique Olivier a joué un rôle déterminant dans ce qu’il faut bien appeler une exécution
Les photos de la reconstitution ne laissent guère de doute. Dans les deux minuscules pièces où Jeanne-Marie a été mise à mort rien n’a pu échapper à Monique Olivier de cette scène dantesque.
“Et Selim, le bébé de six mois, où était il ” demande l’avocat de la famille, Didier Seban. “Il n’était pas là, j’avais dû le confier à une voisine. Comme quand on va dîner chez des amis, on laisse le bébé à la babysitter. Vous saviez que votre mari allait revenir avec Jeanne Marie Desramault ? Oui. Vous avez préparé le café ? Oui. Vous savez ce qui va se passer et vous ne partez pas? Je ne sais pas, je ne réalise pas. Pendant toute cette période, vous avez eu des rapports avec votre mari, vous continuez à faire l’amour avec un homme qui a tué avec ses mains, avec ses paluches ? Oui, c’est impensable. Quand vous le voyez caresser les seins de Jeanne-Marie après sa mort, ça vous fait quoi ?
Çà fait horreur, c’est pas pensable.
“Michel Fourniret, vous n’avez pas levé l’oeil pendant la projection de la reconstitution. Ça vous fait plaisir de caresser une morte ?” …Grand silence à nouveau, mise en scène oblige…Et finalement : “Il suffit d’un mot , sous entendu prononcer le huis clos, pour que je devienne un moulin à parole .“